La Région wallonne remobilise des moyens significatifs pour le dragage des cours d'eau
Affectés aux voies navigables, mais aussi à l'ensemble du réseau hydrographique wallon où des interventions se justifient, le budget mobilisé atteindra 27 millions d'euros pour la première année.
Le canal Bruxelles-Charleroi à hauteur de Seneffe.

Souvent laissées pour compte par les autorités, les opérations de dragage sont essentielles à la bonne circulation sur les voies fluviales. Elles permettent aussi de rendre les épisodes de crue moins impactants dans les rivières. Dans ce contexte, le nouveau marché validé il y a peu par le gouvernement wallon est assurément une bonne nouvelle. Malgré le contexte budgétaire particulièrement étriqué qu'est celui de la Région wallonne, il consacrera un total de 27,5 millions d'euros à des opérations d'entretien du réseau fluvial.
Entretenir le fond des cours d'eau c'est bien, mais gérer de manière responsables les sédiments extraits, c'est encore une autre affaire. Et sur ce plan, Namur semble bien décidé à faire bonne figure avec une gestion et une évacuation efficace des sédiments. Une prise en charge complète puisqu'elle ira de la caractérisation des sédiments, au transport, au traitement, à la valorisation ou encore à l'élimination de ces boues dans le respect de la législation. Le communiqué officiel évoque même la prise en charge des substances chimiques les plus sinistres comme les PFAS par exemple.
Précisons encore que le marché sera divisé en quatre lots géographiques correspondant aux principales zones de dragage en Wallonie. Celui-ci porte sur un volume moyen de 162.000 m³ de sédiments à traiter chaque année. Il intégrera désormais le canal Pommeroeul-Condé, rouvert à la navigation en 2009 après des années de fermeture en raison de son état particulièrement dégradé.