Les contrats de travail à durée indéterminée en recul tous secteurs confondus
Ce n'est un secret pour personne : le début de l'année 2025 a été marqué par de nombreuses incertitudes sur le plan de la géopolitique, ainsi que sur le plan du commerce international.
Au premier trimestre 2025, Acerta a pu observer que la conclusion de nouveaux contrats à durée indéterminée s'est inscrite en reflux dans tous les secteurs par rapport à la même période de 2024.

Le tableau dressé par Acerta est sans équivoque : au premier trimestre de l'année 2025, on a pu constater un recul du niveau de conclusion de contrats à durée indéterminée dans tous les secteurs par rapport à la même période de 2024. Globalement, en faisant le décompte, Acerta constate que 16,2% de contrats ont été conclus en moins par rapport à l’année dernière. Et sans surprise, ce sont en particulier les jeunes et les plus de 55 ans qui font les frais de ce refroidissement conjoncturel.
Lorsqu'on se penche sur les différents secteurs, on constate que les baisses les plus marquées concernent l’horeca, l’alimentation et le secteur non marchand où les replis sont respectivement de 25,20%, de 32,66% et de 24,84%. Dans le secteur de la construction, la propension à reporter la signature de contrats à durée indéterminée est sensiblement moins marquée. Lorqu'on observe les pourcentages relevés par Acerta dans cette enquête menée auprès de 20.000 entreprises tous secteurs confondus, on constate en effet que le pourcentage passe de 4,27% à 4,07%. Sans doute faut-il voir dans cet attachement des entreprises de construction au maintien des contrats à durée indéterminée la manifestation d'un besoin d'ancrer plus durablement les nouvelles recrues dans leur emploi et de les fidéliser.
Par ailleurs, on constate que les travailleurs sont moins enclins que par le passé à envisager de changer d'emploi s'ils n'y sont pas contraints, et ce quel que soit le secteur. D'après Acerta, ce sont les faillites de grandes entreprises comme Tupperware ou Audi Brussels qui influencent fortement la perception des travailleurs et qui les rendent plus attentistes par rapport à la mobilité professionnelle. En d'autres mots, lorsqu'ils occupent un poste, ils préfèrent le conserver plutôt que de se hasarder dans une nouvelle voie professionnelle.