Dérapage amianté sur un chantier réalisé pour le SPW à Liège
Un chantier de désamiantage opéré dans un bâtiment du SPW a été évoqué au Parlement wallon il y a quelques jours en raison du gros dérapage d'un sous-traitant.
Dans les chantiers de désamiantage, l'encadrement des sous-traitants ne doit pas être négligé. Les grossières erreurs relevées sur le chantier réalisé pour le compte du SPW Mobilité & Infrastrutures en attestent.
Les conditions dans lesquelles le chantier de désamiantage du SPW Mobilité & Infrastructures a été réalisé à Liège refait parler de lui. Au parlement wallon, la députée PS Valérie Dejardin a interpellé le ministre François Desquesnes, ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des pouvoirs locaux, sur l'absence de respect des conditions de sécurité minimales devant être appliquées en pareilles circonstances.
La députée a rappelé en substance que des plaques amiantées ont été brisées à coups de marteau et jetées depuis une nacelle sans aucune mesure de protection pour les ouvriers ni pour les agents du SPW présents sur les lieux. Les travaux ont été suspendus après intervention du SPF bien-être au travail.
Un épisode malheureux qui interroge à propos de l'exemplarité que l'on est en droit d'attendre d'un chantier réalisé pour le compte d'un service public. Pour la députée, il est inconcevable qu'un chantier de ce type ait pu être engagé sans un encadrement sérieux des opérations.
Dans la réponse apportée par le ministre Desquesnes, il est apparu que l'opérateur désigné pour le chantier a respecté toutes les conditions de sécurité requises, depuis le port des EPI par les ouvriers jusqu'à la manipulation adaptée et à l'entreposage des éléments amiantés dans des chaussettes. Après enquête, il est en revanche apparu que l'un des sous-traitants de l'opérateur principal a gravement failli à ses obligations en matière de sécurité. Un dérapage qui repose la question de l'importance de l'encadrement des sous-traitants.